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Star Heaven laisse entrevoir le futur de l’humanité : un monde détruit par une caste dont les membres seront devenus des surhommes grâce au transhumanisme et quitteront la Terre et sa population dévastées pour l’espace. Cela ne pourra être possible que par un énorme amoncellement de richesses dues à l’exploitation extrême des peuples.
Les musiques de l’album évoquent différents aspects de cette perspective funeste, qui se retrouvent dans les premiers titres. Puis la musique et les titres évoquent la fin et l’échec de ce vaste projet.
La société moderne détruit la vie comme aucune autre avant elle. Des dizaines de milliards d’animaux d’élevage sont tués chaque année pour la consommation humaine alors qu’il y a moyen de se nourrir autrement. Des dizaines d’espèces animales sauvages disparaissent chaque jour. L’eau, les rivières, les lacs, les mers sont empoisonnés progressivement, les rendant impropres à héberger la vie. Les espaces naturels tels que les forêts se réduisent à une grande vitesse. L’être humain lui-même subit des maladies de plus en plus nombreuses et fréquentes qui le tuent, le rendent malade voire handicapé. Les ressources de la nature et les humains sont exploitées et s’appauvrissent jusqu’à leur épuisement final.
Le monde moderne, celui du Capitalisme, c’est le règne de la mort. Pourtant, l’idéologie moderne escamote la mort de la conscience au point que peu de gens sont en mesure de la concevoir et de l’accepter avec sagesse. L’hybris atteint de telles proportions que l’oligarchie, guidée par l’idéologie du transhumanisme, s’imagine devenir immortelle ou presque, transformée en surhommes, et quittant la Terre pour l’espace en abandonnant le reste du monde au triste sort qu’elle met en œuvre : la destruction et la mort. Pour parvenir à ses fin, elle concentre progressivement toutes les richesses entre ses mains par l’exploitation inouïe des autres humains et de la planète, par la soumission des êtres à la technique. Comme le faisaient les dieux Grecs dans l’antiquité, la nature, la vie et la juste révolte mettront fin cruellement a ces prétentions. Voici venir le temps de Nemesis.
La musique de cet album utilise une harmonie non-conventionnelle, créée par Yan Lohendra. Elle peut donc être considérée comme atonale, dans la mesure où l’harmonie classique ne s’applique pas.
